Bulbes Sud-africains Description et culture.

Introduction – définitions
Classification botanique
Approche climatologique
Aspects géographiques et géologiques
Culture
Aperçu sur les différents genres.Les Lachenalia et leur culture

Introduction-Definitions

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il me semble bon de cadrer un peu les choses.

En effet le terme de « plantes à bulbes » est trop général et prête à confusion ; de nombreuses plantes pérennes avec organe de réserve ne possèdent pas de bulbe.

Un bulbe est un organe de réserve qui assure à la plante la survie pendant sa période de repos, ou la croissance n’est plus possible.

La période de repos survient avec l’arrivée de la saison sèche et chaude, soit avec le froid en général associé avec une sécheresse relative en Afrique du sud.

Sur le plan organique, un bulbe est une pousse souterraine verticale entourée de feuilles modifiées, constituant l’organe de réserve ( nutriments et eau).

Il faut en distinguer les Cormes qui ont une apparence proche des bulbes, mais sont constitués d’une tige renflée et entourée de tuniques de protection sèches et plus ou moins lignifiés. Alors que la morphologie des bulbes est uniforme, celle des cormes est très diversifiée et caractéristique de beaucoup de genres de ces plantes.

Les rhizomes sont une autre forme d’organes de réserve que l’on trouve chez certaines plantes « à bulbe » d’Afrique du Sud.

D’autres plantes herbacées rencontrées dans cette grande région floristique, et qui seront étudiées dans cet article , n’ont pas d’organe de réserve bien qu’appartenant à la famille des IRIDACEA : ce sont les Aristea dont l’aspect est évocateur pourtant d’une plante « à bulbe », les Nivenia, Klattia et Witsenia entrent aussi dans cette catégorie , ce sont les « South African Woody irids ».

Parmi toutes les plantes qui nous intéressent , nous parlerons donc de bulbes de cormes , de rhizomes et de caudex : les Witsenia par exemple.

La question des Bulbine se pose, ces plantes sont souvent recherchées et cultivées par les amateurs , ce sont bien des géophytes avec organes de réserve, mais elles appartiennent aux Asphodelaceae comme les Haworthia ou les Aloe. Elles sont vivaces par leur souche racinaire succulente.

Classification des geophytes entrant dans notre etude

Alliaceae
Amaryllidaceae
Colchicaceae
Haemodoraceae
Hyacinthaceae
Hypoxidaceae
Iridaceae
Liliaceae
Tecophilaceae

1. Alliaceae

Plante type en Europe : l’ail ou l’oignon, en Afrique du Sud ( RSA ) les Agapanthus ou les Thulbaghia sont des Alliaceae. N’en cultivant pas je choisis de ne pas en parler.

2. Amaryllidaceae

De nombreux genres et espèces en RSA : Boophone, Brunsvigia, Clivia, Crinum, Cyrtanthus, Haemanthus, Hessea, Nerine, Strumaria etc…

Beaucoup sont de grandes plantes dont les bulbes atteignent de grandes dimensions, et nécessitent de très grands pots. On en trouve dans la zone des pluies hivernales ainsi que dans la zone des pluies estivales.

A part les espèces banales, il est difficile de se procurer des graines qui doivent être semées très fraîches, et en plus à contre saison en europe.

Pour toutes ces raisons je cultive peu d’Amaryllidaceae, et seulement de petites espèces. Nous les étudierons dans un chapitre « Amaryllidaceae ».

3. Colchicaceae.

Genres de plantes à cormes, en RSA ce sont les Androcymbium, Onixotis, Ornithoglossum, wurmbea.

4. Haemodoraceae

Ces plantes à rhizomes court sont spectaculaires et souvent caractérisées par une pilosité dense sur toute la plante, bractées y comprises.
Ce sont les Dilatris, et Wachendorfia.

5. Hyacinthaceae

Ces plantes a bulbes vraies sont nombreuses en RSA tant dans la zone des pluies hivernales ( Daubenya, Massonia, Lachenalia …) que dans la zone des pluies estivales ( Ledebouria, Eucomis ..).

Parmi les principaux genres on trouve :
Albuca, Daubenya, Drimia, Eucomis, Lachenalia, Ledebouria, Massonia, Ornithogalum, Spetaea, Veltheimia.

6. Hypoxidaceae

Genre Hypoxis a rhizome, présent surtout dans la région est.
Genre Spiloxene, majoritairement présent dans la région ouest des pluies hivernales, ces plantes à cormes sont des habituées des zones semi marécageuses et leur culture est parfois délicate .

7. Iridaceae

Vaste famille contenant de nombreux genres et une multitude d’espèces.
Genre Aristea, plantes herbacées perennes, vivaces par un faisceau de racines fibreuses ; il est dommage que ces plantes soient difficiles à maintenir, car le bleu de leur nombreuses fleurs est inoubliable.
Genre Babiana , plantes a cormes.
Genres Chasmanthe, Crocosmia, Dierama, Dietes, Ferraria , Freesia, Geissorhiza, Gladiolus, Hesperantha, Hoemeria, ixia, Lapeirousia, Moraea, Romulea, Sparaxis, Syringodea, Tritonia, watsonia.

8. Liliaceae

Whiteheadia, rattaché aux massonia.

9. Tecophilaceae

Genre cyanella, petites fleurs zygomorphes vivaces par leurs cormes.
D’autres géophytes existent en RSA, mais dépassent le cadre de cet article et nous ne les traiterons pas.
Ce sont Les Orchidaceae, et de nombreuses espèces de Pelargonium ( sous genre Hoarea).
Même des Mesembryanthemaceae peuvent être considérées comme géophytes, il s’agit notamment des Diplosoma, vivaces par une racine tubérisée, et qui perdent totalement les parties feuillées pendant la saison sèche.

Une approche du Climat Sud-africain

On défini une région climatique par la répartition annuelle des températures et de la pluviométrie. En RSA le facteur altitudinal est tout particulièrement important, car il conditionne la formation de zones d’endémisme, tant sur les reliefs que dans les zones basses ainsi isolées. Un bon exemple est le petit Karoo, qui bien que très au sud, à une pluviométrie très basse en raison des chaînes montagneuses qui l’isolent des zones côtières humides.

La zone des brouillards matinaux, de la cote ouest est presque spécifique de cette zone aride de RSA, la formation des brouillards marins apporte dans l’intérieur côtier et sur les premiers reliefs de l’est une humidité non négligeable qui entretient de très nombreuses espèces endémiques, du Namaqualand au sud, au Richtersveld au Nord.

On peu définir sommairement six régions climatiques.

Région 1 intérieure, froide en hiver, de Sutherland a Johannesburg.

Région 2 intérieure tempérée en hiver.

Région 3 intérieure nord est tropicale torride.

Région 4 côtière tempérée ; zone ouest des brouillards et pluies hivernales, associée a la cote sud pluvieuse en hiver.

Région 5 côtière est sub tropicale.

Région 6 Nord ouest et centre intérieure aride et chaude.

Il est important de connaître la répartition des plantes que nous cultivons dans nos serres, les maintenir avec succès s’avère plus facile.

La majorité des bulbes qui nous intéressent se situent dans les zones 4 surtouts ainsi que 2 et 1 plus rarement. (Sans parler des iridacées de la zone 5).

Les sols, aspects geographiques et geologiques

L’histoire géologique et climatologique de l’Afrique du sud est très complexe. La formation des groupes d’espèces végétales, leur différentiation sur le long terme peut être mise en relation avec l’infinie variété des reliefs : plaines côtières ou plaines intérieures, montagnes de l’ouest dans la brume côtière, montagnes du sud parfois enneigées l’hiver.

Ces conditions géologiques associées à la nature chimique et morphologique des sols ont créé en RSA la région du monde ou on découvre le plus grand nombre de géophytes (ainsi que de succulentes).

Tous les types de sols sont représentés, mais dans les zones qui nous occupent (ouest , sud-ouest ), les principales formations géologiques sont de type sédimentaire.

Au sud en bleu : des sédiments gréseux, quartzite et schistes.

En gris des formations granitiques, et parfois calcaires.

En jaune clair des sédiments quaternaires, souvent côtiers.

En rose pourpre des sédiments et roches d’origine volcaniques (gneiss, pegmatites …)

Et enfin dans l’immense région sud, en bleu vert, des sédiments gréseux, schisteux ou doléritiques.

Les plantes on donc colonisé les montagnes et autres zones escarpées (Richtersveld, Cedarberg, Bokkeveld escarpment…) ou les zones d’épandage des matériaux érosifs provenant des formations rocheuses proches. ( Ex le Knersvlakte avec ses champs de quartzite blanche).

Partout les sols sont pauvres, la matière organique quasi absente, mais riches en sels minéraux. La structure des sols est variée ; sols sableux profonds côtiers, sols beaucoup plus compacts et fins dans l’intérieur, souvent avec une proportion d’argile.

Dans les zones humides saisonnières, le sol est souvent riche en argile, et de nombreux bulbes se rencontrent dans ces zones (Lachenalia, Spiloxene, Romulea, Onixotis …), pendant la saison hivernale humide nombre d’entre eux poussent dans l’eau.

D’un point de vue pratique il n’est pas envisageable ni souhaitable de copier la nature et de donner aux plantes le sol qu’elles connaissent dans leur zone géographique. Le climat de nos serres et l’utilisation de pots, ne le permettent pas.

Pour ma part j’utilise un milieu minéral standard a base de Chabasite de granulométrie 0,7-2mm, d’arène granitique avec un peu d’argile et du sable gréseux assez fin a environ 40%. Pour la grande majorité des bulbes, ce mélange convient ; il est perméable, drainant mais retient bien l’humidité et les nutriments. Pour certaines plantes un sol alcalin est nécessaire, on doit alors chercher les produits nécessaires dans sa région ; généralement ce sera du calcaire détritique avec un peu de terre franche, ou des marnes calcaires particulaires, voire des sols dolomitiques ou gypseux, pour autant qu’ils soient drainant.

La culture des bulbes en pots

Une première chose, c’est faisable puisque d’autres le font. Je cultive en serre des bulbes Sud-Africains sans difficulté et les multiplie depuis maintenant une dizaine d’années.

Pour autant il importe de bien connaître ses plantes, leur origine, leurs besoins afin de leur donner des conditions optimales.

La première, pour les bulbes de la zone ouest des pluies hivernales est de leur donner lumière, et aération pendant le jour. Les pots doivent chauffer le moins possible, on aura intérêt à les maintenir sur un lit de sable humide dans des bacs, et bien serré les uns contre les autres (pots carrés). Un pot qui chauffe en hiver peut amener les plantes à entrer en dormance.

La nuit le hors gel est préférable, mais les plantes peuvent supporter 0° ou -1°

Pendant quelques heures. (Certains bulbes sont carrément rustiques, mais ce n’est pas la majorité) ; dans tous les cas on doit maintenir une nette alternance des températures jour/nuit par exemple 20° max le jour, 5° minima la nuit.

Une fois que la croissance s’est déclarée, en automne ou au début de l’hiver, les pots doivent être maintenus humides, voire détrempés pour certaines espèces. Ces conditions seront maintenues jusqu’à la floraison, en période de fructification les pots seront progressivement privés d’arrosage jusqu’à dessiccation totale, qui survient chez moi en mai.

Un deuxième facteur clé est la dimension des pots ; qui doit être adaptée aux besoins des plantes.

J’utilise divers pots en plastique, les pots en terre étant trop séchant.

Pour des genres comme les Babiana, les Ferraria, Gladiolus, les Sparaxis, les Onixotis, les Tritonia, Watsonia ou Wachendorfia, les plus grands sont souhaitables, la profondeur peut atteindre 25cm ou plus.

Pour les plantes de taille moyenne, j’utilise des pots de 13x13x13 ou 16x16x16 selon le nombre de bulbes et leur age ; c’est le cas des Lachenalia, geissorhiza, moraea, romulea…).

Pour les genres Massonia, Daubenya des pots plus larges que profonds sont utiles, car leur système racinaire est superficiel. Pour un Massonia adulte un pot de 16x16x16 n’est pas de trop.

La profondeur de plantation a son rôle, et tous les bulbes n’ont pas les mêmes besoins.

Une plantation superficielle (le haut du bulbe affleurant ) est correct pour les Daubenya, Massonia, Ornithogalum.

Une plantation de 1 à 2 cm pour de très nombreux bulbes de taille petite à moyenne.

Une plantation de 5 à 7 cm pour les bulbes des grandes plantes type Gladiolus, mais aussi les gros Romulea qui poussent dans le sable.

Une mention particulière pour les Babiana et les Ferraria.

Les Babiana ont des cormes généralement profonds ; au fur et a mesure du grossissement, le nouveau bulbe se forme en dessous du précédent, jusqu’à ce que la profondeur idéale soit atteinte ; parfois elle peut atteindre 10 – 15cm.

Pour Babiana ringens les gros bulbes peuvent descendre tout au fond du pot et même au-delà dans le sable du bac. Il faut donc les planter profond.

Les Ferraria sont des iridaceae des sols sableux profonds, qui n’aiment pas être dérangés pendant plusieurs années. Chaque corme forme un chapelet qui descend peu a peu dans la profondeur du substrat, et ne doit pas être brisé pour que la plante aie la force de fleurir.

Densité de plantation par pots.

Certains genres acceptent une certaine surpopulation, c’est le cas de beaucoup de petits bulbes des genres Romulea, Geissorhiza, Moraea, Lachenalia. Pour les bulbes plus gros, surtout si ils sont adultes une plantation plus espacée est requise.

Par exemple des Lachenalia adultes 5-7 bulbes pour un pot de 16x16x16

Babiana 1-3 bulbes pour un pot de 16x16x25.

Geissorhiza corrugata 50 bulbes adultes tiennent dans un pot de 16×16.

Massonia et Daubenya adultes : 1 par pot de 16×16 (sauf les petites espèces comme jasminiflora ou pygmaea).

Les arrosages sont réguliers mais espacés de manière que la masse du pot ne sèche jamais complètement.

La fertilisation doit être régulière mais après que la croissance ait atteint son maximum, et un peu avant la floraison. J’utilise par commodité un engrais Pro pour pélargonium, bien dosé en potassium ( K) et faible en Azote ( N).

La dose est environ du quart de la zone recommandée par le fabriquant.

S’il y a chlorose des plantes ( asphyxie racinaire, mauvaise assimilation du fer, PH trop acide) on peu ajouter un soluté d’oligoéléments avec de la cendre de bois diluée pour faire remonter le PH.

Si tout va bien la taille des plantes augmente d’année en année et elles fleurissent bien. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’elles n’ont pas le temps de faire assez de réserves d’une année à l’autre ; il faut rechercher la cause.

Généralement ce peut être :

Une période de croissance trop brève.

Un arrosage insuffisant, avec une dormance trop précoce.

Une fertilisation insuffisante.

Des pots trop petits pour le nombre de plantes.

Des bulbes dérangés tous les ans par rempotage inutile ( Lapeirousia).

Jusqu’à présent je n’ai jamais eu de problème parasitaire ou fongique.

Le seul problème rencontré est une attaque de fumagine sur les fleurs fanées des Daubenya, qui fleurissent en jours courts, humides , froids et souvent nuageux. Il ne faut pas hésiter alors à enlever la fleur en totalité, et bien aérer pour que la maladie ne se propage pas aux feuilles.

Un dernier point dans la culture, est l’envahissement par certaines espèces à fort potentiel invasif.

Certains bulbes peuvent en quelques années envahir toutes vos cultures, mais fort heureusement ils sont peu nombreux.

C’est le cas de Hesperantha bachmannii, très belle plante aux fleurs blanches vespérales et au parfum suave ; mais qui produit de nombreuses bulbilles ; la réutilisation du substrat pour d’autres espèces suffit à contaminer tous les pots. Ce bulbe fleurit aussi très bien et produit de nombreuses graines qui tombent un peu partout ; alors dès la fin de la floraison, on coupe au ciseau les hampes florales pour éviter ce problème.

Deuxième envahisseur : lachenalia juncifolia, cette belle espèce rosée produit de très nombreux bulbilles, qui la encore contamineront d’autres pots si on réutilise la terre. De rares autres lachenalia sont aussi a mettre en cause mais dans une moindre mesure : L anguinea, L aloides.

Troisième genre a envahisseurs : les Geissorhiza.

Ces très belles fleurs colorées sont vivaces par des cormes et certaines produisent de très nombreux petits cormes qui se détachent facilement et passent à travers les mailles des tamis. C’est le cas des Geissorhiza monanthos, splendidissima, tulbaghensis pour les plus prolifiques. Le bien connu Geisshoriza radians, à la splendide fleur tricolore et très demandée ; n’émet malheureusement aucun corme adventice, on ne peut le multiplier que par semis.

Une autre famille de plantes a « bulbes » très répandue en RSA peut constituer aussi un péril par envahissement.

C’est le cas des Oxalis. Je me suis mis a cultiver des Oxalis Sud-africains, qui sont des plantes faciles, prolifiques pour certaines et surtout magnifiques quand elles sont en fleur , à une saison des plus tristes. Quelques Oxalis ont un potentiel invasif, c’est le cas des très beaux Oxalis convexula , O.inaequalis et O.ecklonii qui émettent de très nombreux et petits cormes au collet de la plante. Oxalis obtusa produit aussi de nombreux cormes, mais de plus grosse taille que l’on repère plus facilement.

Aucun Oxalis sud-Africain n’a jamais produit de graines chez moi, c’est étrange mais nous préserve du problème causé par ces graines sauteuses.

Ce qui n’est pas le cas de Oxalis carnosa, espèce chilienne fortement invasive.

Cet aperçu de la culture des bulbes n’a pas la prétention d’ètre complet , et il reste encore beaucoup à apprendre sur ces plantes diverses.

Etude des principaux genres

Les Lachenalia.

Plantes de la famille des Hyacinthaceae, vivaces par des bulbes vrais.

Environ 110 espèces se partagent les zones ouest et sud-ouest de RSA.

Ce sont des plantes de croissance hivernale ; les feuilles commencent à pointer en septembre-octobre et c’est à ce moment qu’on peut commencer l’arrosage si les nuits sont assez fraîches.

On rattache maintenant les Polyxena aux lachenalia, bien que les plantes soient assez différentes.

La floraison des Lachenalia débute dès le début de l’hiver et se poursuit selon les espèces jusque début mai avec Lachenalia purpureo caerulea.

Beaucoup d’espèces sont parfumées.

Les bulbes sont dormants en été et perdent totalement leurs racines ;

Parmi les espèces que je cultive je ne présenterai que celles que j’ai pu photographier, les autre ne sont pas encore adultes.

Lachenalia alba
Présent dans la zone ouest de Nieuwoudtville à Calvinia ( Bokkeveld escarpment)

Lachenalia algoensis
Ouest et Est Cape

Lachenalia aloides
Nord-ouest et sud-ouest cape ; sur sols granitiques et gréseux ; la « variété » Vanzyliae est considérée comme une espèce à part entière et est beaucoup plus tardive que aloides en culture.

Lachenalia angelica
Nord ouest Cape; de Kleinsee à Hondeklipbaai. Sur sols peu profonds.

Lachenalia anguinea
Sols cottiers profonds, envahissant.

Lachenalia arbuthnotiae
Des capes Flat dans le fynbos côtier. Dans les lieux humides ; cette plante superbe et très parfumée est en voie d’extinction dans la nature (moins de 130 individus).

Lachenalia bulbifera
Zone des pluies hivernales sur sols plats sableux, principalement côtiers.

Lachenalia carnosa
Nord oust et Namaqualand, belle espèce compacte et parfumée.

Lachenalia comptonii
Zone Nord ouest et ouest , sur sols sableux plats. Belle espèce aux feuilles pileuses et aux fleurs parfumées.

Lachenalia congesta
Sutherland à Calvinia, en voie d’extinction ( moins de 35 plantes).

Lachenalia contaminata
Zone côtière ouest de Lamberts bay à De Hoop , sur sols les plus humides.

Lachenalia convallarioides
Zone est, Grahamstown; en voie d’extinction ( moins de 50 plantes). Bien que de la zone est , je cultive cette petite plante comme hivernale.

Lachenalia gilettii
Nord oust Cape, Swartland; sur sols argileux schisteux. Espèce en danger.

Lachenalia juncifolia
Zone ouest; belle espèce aux feuilles filiformes mais envahissante par ses nombreuses bulbilles.

Lachenalia kliprandensis
Sud oust du bushland vers Kliprand. Pousse sur sols rouges profonds ; la plante à une floraison précoce et est très parfumée. Rare mais non menacée.

Lachenalia mathewsii
Cote oust et sud-ouest ( Vredenburg) , aime bien les sols détrempés sablonneux. Cette espèce est en décroissance.

Lachenalia mutabilis
Nord et nord-ouest, belle espèce non parfumée, n’émettant pas de bulbilles.

Lachenalia namaquensis
Zone nord ouest, plante rare.

Lachenalia orthopetala
Oust Cape sur sols argileux;

Lachenalia nervosa
Zones de prairies côtières ouest;

Lachenalia patula
Zone nord-ouest au Namaqualand, une superbe plante aux feuilles très succulentes. Les très petits bulbes sont délicats à maintenir en culture ; risque de pourrissement en fin de saison.

Lachenalia purpureocaerulea
Zone oust du Cap ( Darling à Mamre) sur sols plats gravillonneux. Le plus tardif des Lachenalia ( avril) ; les fleurs sont très parfumées.
En voie d’extinction : moins de 250 plantes sauvages.

Lachenalia pusilla
Nord et ouest Cape ; petite plante acaule, aux fleurs blanches et parfumées. Le lachenalia le plus précoce a fleurir, les fleurs se forment chez moi à la fin de l’automne.

Lachenalia pustulata
Zone ouest, de Saint Helena’s Bay à la peninsule du Cap. La plante pousse bien en sols lourds et riches ; remarquable par ses feuilles pustuleuses.

Lachenalia reflexa
Zone ouest ; cette espèce aux fleurs jaunes est peu banale, elle pousse au raz du sol sur des pelouses sableuses bien humides. Il faut les cultiver dans des pots larges et peu profonds.

Lachenalia salteri
Zone sud sud-ouest du Cap ; pousse en milieu humide autour des étangs saisonniers côtiers. Cette grande espèce tardive possède des fleurs bleues et rose pastel.

Lachenalia splendida
Zone nord et ouest du Cap ; grande espèce violette spectaculaire.

Lachenalia trichophylla
Zone nord et ouest du Cap , belle petite espèce aux feuilles épaisse et cordiformes recouvertes de poils étoilés.

Lachenalia thomasiae
Clanwilliam, une localité connue !

Lachenalia unicolor
Ouest Cape

Lachenalia ventricosa
Ouest Cape

Lachenalia violacea
Nord et ouest Cape

Lachenalia viridiflora
Cote ouest a Saint Helena’s bay dans les depressions humides. Est devenu rare dans la nature.

Lachenalia xerophila
Nord Cape

Remarques generales sur la culture des Lachenalia

On reproche aux Lachenalia cultivés en pots et sous serre un port peu flatteur.

Les feuilles sont grandes, molles et retombantes après un début de croissance compact et séduisant.

Les inflorescences sont longues et lâches, avec peu de fleurs.

Tout ceci est souvent vrai en raison de mauvaises conditions de culture.

Je les cultive pour ma part en sol 100% minéral, assez fin sableux et un peu de terre franche ou d’argile ( 5 %). Le drainage est peu important pour le genre.

Les pots peuvent être assez grands si on à plusieurs bulbes ; j’utilise des pots de 16x16x16 pour 5 à 7 bulbes adultes. Des pots carrés serrés les un contre les autres assurent une inertie thermique adéquate ; le pot demeure frais même au printemps quand la serre est chaude. De même en hiver, lorsque la température de la serre descend vers 0° , les bulbes restent à des températures positives à quelques centimètres dans le sol.

La plupart des lachenalia supportent des températures négatives ( -1°) brièvement pendant la nuit, pour autant qu’elles remontent bien dans la journée.

Le rythme des arrosages est important.

A l’arrivée de l’automne avec des nuits plus fraîches, un certain nombre de Lachenalia émettent une courte pousse foliaire ; si on les à planté juste sous la surface du sol, il est facile de le repérer.

A ce moment on peut arroser complètement le pot, soit par-dessus ce qui peut être long si on en a beaucoup ; ou mieux par le dessous si ils sont dans de grands bacs étanches contenant du sable, ce qui permet d’arroser toute la collection d’un coup.

La meilleure eau est celle de la pluie, il sera bon de la recueillir dans des réservoirs pour un usage ultérieur.

Pour avoir des plantes compactes, une bonne aération diurne et un éclairement maximal est souhaitable, mais la lumière du jour suffit. Si la serre ou le châssis est situé sur une espace dégagée c’est le mieux ; idéalement en hiver la lumière rasante devra toucher les surfaces de culture , de l’est à l’ouest sans discontinuer.

Par la suite les arrosages seront espacés de manière à ce que la motte ne dessèche pas, jusqu’après la date de floraison.

En milieu minéral pauvre, les plantes prennent un port compact, mais un peu de fertilisant doit être apporté pour soutenir la floraison.

Le fertilisant soluble doit comporter le minimum d’azote ( N ) et un maximum de Potassium ( j’utilise un fertilisant pro pour Pélargonium à demi ou quart de dose recommandée).

Après la floraison, si la motte est encore humide, ne plus arroser.

Les lachenalia s’hybrident facilement , même si abeilles et bourdons ne rentrent pas dans la serre ; donc attention les graines seront peu fiables.

C’est pour cette raison que certains producteurs ont des plantes atypiques, qui ressemblent parfois peu aux espèces sauvages.

Au final des plantes faciles ( sauf L.patula) belles et florifères pour autant qu’elles aient de l’air et de la lumière, et pas de terreau !!

jeff

Crédit documentaire :

Climate.org.za : CSAG – ENGEO Department , University of Cape Town

South Africa climatic Zones, Today, Tomorrow.

From Dirk C.U.Conradie CSIR Pretoria.